jeudi 15 mars 2007

Bienvenue

Impossible pour moi de me définir uniquement comme pianiste, comme auteur ou comme pédagogue. Difficile de dire lequel du piano ou de la littérature fut ma première confidente puisque j'ai appris à lire les lettres et les notes sur la portée la même année.
Dès le primaire, je lisais de façon compulsive et j'ai rapidement fait le tour de la bibliothèque des enfants de mon quartier. De ces années, je retiendrai bien sûr Le petit prince de Saint-Ex (le nombre de fois que j'ai écouté le disque avec Gérard Philippe!), les Arsène Lupin, probablement en premier lieu L'Ile aux trente cercueils et les Agatha Christie (dans le même registre, il est vrai, tout comme les Sherlock Holmes que j’avais également dévorés). Côté musique, déjà l'illumination Mozart m'avait frappée, notamment grâce à l'un des albums de la collection du Petit Ménestrel, ces livres-disques qui narraient la vie des compositeurs et dont je ne me lassais jamais. Son périple d’enfant prodige et le côté ludique de ses mélodies ont peut-être d’abord séduit la petite fille. Quelques années plus tard, j’ai établi un premier contact, plus direct cette fois, avec Mozart, alors que mon professeur de piano me donnait à déchiffrer le premier mouvement de la Première Sonatine viennoise.
Au fil des ans et des apprentissages, les goûts dans les deux domaines se sont affinés mais certaines constantes demeurent. Côté musique, m'habitent encore Mozart mais aussi Schumann (peut-être parce que, lui aussi, ne pouvait faire le choix de préférer la musique à l'écriture), Debussy (pour sa façon de manipuler les sonorités). Après avoir boudé Beethoven pendant des années (je lui en ai longtemps voulu d'avoir partagé « ma » date de naissance), je lui voue un amour de plus en plus profond. Ces temps-ci, sa « Tempête » envahit mon esprit et mes doigts. Côté littérature, les vents ont soufflé dans de multiples directions depuis mes premières lectures. À ce moment de ma vie, j'avoue une prédilection pour Paul Auster chez les auteurs américains (même si je m'avoue déçue de son dernier opus) et, côté canadien Timothy Findley, Nancy Huston, Margaret Attwood (mais pas tout), Jacques Poulin (découvert récemment), Pascale Quiviger (lumineux Cercle parfait). Quand j'aime un auteur, j'ai tendance à tout lire de lui (elle), au risque de friser l'indigestion. Quand j'aime un compositeur, je me lasse rarement de découvrir de nouvelles facettes d'oeuvres que je croyais maîtriser parfaitement. Au fil des semaines, j'espère vous faire partager mes coups de coeur littéraires, mes interrogations de musicienne, le regard que je pose sur la vie qui bat, imprévisible mais souvent magnifique.

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