dimanche 22 juin 2008

Fête de la musique

Mon séjour parisien (avec crochet lyonnais) est des plus sympas (je commence à adopter les tournures de phrase d'ici, vous remarquez?) et les rencontres se multiplient. Quelques visites aux musées déjà mais espacées (je découvrirai Beaubourg demain par contre, assurément), un concert symphonique dans la mythique salle Gaveau (splendide comme endroit mais assurément pas pensé pour les grandes perches comme moi!), une présentation par une classe d'enfants de leur adaptation du Petrouchka de Stravinski, une escale au Marché de la poésie (j'en reparlerai à mon retour mais je peux déjà vous affirmer que j'y ai dépensé quelques balles et y ai fait des rencontres étonnantes).

Hier, fête de la musique, j'ai plongé tête première en intégrant la musique à toute ma journée. D'abord, en matinée, une visite au cimetière du Père-Lachaise, histoire de me recueillir quelques instants sur la tombe du chantre du piano, Chopin. J'avais lu dans les guides que sa tombe était la plus fleurie du cimetière et c'était tout à fait vrai. Une émotion quand même quand on réalise que son amour de jeunesse, auquel on continue de vouer une tendresse réelle, dort pour l'éternité à quelques mètres de soi, tout près de Michel Petruacci et Cherubini...

Après un panini et une succulente glace, Madame Musique et moi sommes rentrées à Belleville, histoire de souligner la fête de la musique à notre façon: en déclinant quelques sonates pour piano quatre mains de mon cher Mozart. Instants poétiques et purement ludiques se sont succédés pendant deux heures, au gré de nos caprices.

Quelques stations de métro et nous avons réussi un travelling avant vers le XXIe siècle, plus précisément dans l'espace Design Bastille, un lieu assez magique qui se prête admirablement aux expositions d'art contemporain. Oeuvres picturales, dessins, poupées ensorcelantes, vidéos, vêtements et textes de poésie s'y mariaient avec harmonie. Quelques pages de poésie tirées de fragments de courriels ont été lues avec une certaine conviction par l'auteur pendant que les invités du vernissage déambulaient à travers les trois étages ouverts du lieu.

Après la musique des mots, des objets, la vraie, celle qui envahit, assaille presque, à tous les coins de rue. Les Québécois peuvent imaginer une soirée chaude du Festival de jazz qui serait reprise aux quatre coins de la ville en même temps: hallucinant! Une foule compacte qui me laissait craindre par moments de perdre tidoigts, toute petite, les musiques qui s'attaquent aux coins de rue, l'atmosphère tenait plus de la fête païenne que du concert gentil. Nous avons poussé la porte de l'Eglise Saint-Paul et avons pu apprécier quelques pages sacrées (et la beauté du lieu), rendues avec plus ou moins de maîtrise selon les interprètes (Pieta Signore n'aura probablement jamais été aussi mal interprété). Au détour des cours intérieures du Marais, nous sommes tombées sur un groupe jazz, une fête privée dans laquelle on dansait le tango en s'échangeant des victuailles, du folk, des percussions... Pas de révélation musicale mais je suis tout de même contente d'avoir vécu l'événement, malgré la cohue dans le métro au retour, compacte mais ludique malgré tout...

Trois jours et je retrouverai Montréal... mais d'ici là, j'ai bien l'intention de vivre l'intensité au maximum... Ce soir: café littéraire autour de Boris Vian. Parfois, la vie est franchement assez merveilleuse!

3 commentaires:

Venise a dit…

Tu sembles t'amuser ferme ! Tu es enchantée et cela s'entend de loin comme une belle symphonie !

Claudio Pinto a dit…

Content de te savoir pleinement heureuse. Content de savoir que ça clique avec tous ces gens.

En revenant j'ai pour toi trois ou quatre nouvelles blagues que m'a tout récemment raconté Charles Primeaux. Je crois qu'elles te plairont !

Je pars pour Woodstock en Beauce vendredi matin. On peut s'appeler jeudi soir si tu veux. Je suis officiellement déménagé. Tout va pour le mieux. Je pense à toi. xxx

Danaée a dit…

Le Paris musical n'a malheureusement pas fait partie de mon propre séjour. Et je pense d'ailleurs que je ne suis pas outillée comme toi pour l'apprécier. Mais c'est très intéressant de marcher dans tes pas!