dimanche 27 février 2011

les Immortels

« Je réfléchis, et certains passages des Cassations de Mozart, puis du Clavier bien tempéré de Bach me revinrent alors à l'esprit. Partout dans cette musique, il me semblait percevoir l'éclat de cette lumière froide, astrale, la vibration de l'éther transparent. Oui, c'était bien cela. Cette musique m'apparaissait comme du temps figé et devenu espace. Au-dessus d'elle résonnait une infinie gaieté céleste, un rire éternel et divin. Oh, le vieux Goethe de mon rêve s'accordait si bien avec tout cela! Et soudain, j'entendis autour de moi ce rire insondable; j'entendis rire les Immortels. »

Hermann Hesse, Le loup des steppes

samedi 26 février 2011

Nuit blanche

Une pléthore d'activités et d'expositions est prévue ce soir pour célébrer la 8e édition de la Nuit blanche du festival Montréal en lumière. Mieux vaut tard que jamais, j'en serai à mes premières armes et tenterai d'apprécier quelques-uns des 170 activités proposées, la plupart gratuites. Galeries d'art souterraines, présentation de concerts et de pièces de théâtre aux petites heures, soirées de tango ou de rock and roll, de quoi s'étourdir... En espérant que trop ne devienne pas synonyme de pas assez. À improviser au fur et à mesure, yeux et oreilles grand ouverts...


Les détails sont ici...

jeudi 24 février 2011

Philharmonique de Berlin

Une semaine déjà depuis que j'ai entendu le Philharmonique de Berlin sous Simon Rattle. Qu'en reste-t-il? Tant de choses... partagées de vive voix, ici et là, avec des élèves, des amis, car, oui, ce concert demeure certainement l'un des moments les plus mémorables de ma vie musicale. Bien sûr, j'ai écouté l'orchestre des dizaines (sinon des centaines) de fois sur disque, ai été soufflée par l'excellence des prestations, mais il faut bien admettre que rien ne remplace le contact direct en salle, surtout quand celle-ci est la mythique Philharmonie.

Le positionnement de mon billet (section E à gauche, i.e. plus ou moins derrière les premiers violons, mais un niveau au-dessus) m'a permis de vivre l'expérience de l'intérieur, d'une certaine façon, un peu comme si Simon Rattle me dirigeait, moi. La lecture d'articles à son sujet ne transmet que  maladroitement le charisme qu'il dégage au podium, mais aussi son réel plaisir d'être là, de disposer d’un tel instrument pour transmettre les subtilités du répertoire. Par moments, il bougeait à peine, se laissant plutôt porter par la musique, comme s'il était lui aussi émerveillé par la richesse des cordes, qui devenaient un seul instrument polyphonique dans l'Apollon Musagète de Stravinski, qui leur est dédié exclusivement. La battue est souple, souvent minimale et pourtant le plus minuscule geste donne une impulsion différente aux musiciens, comme si toute la section n'était qu'un quintette à cordes magnifié.

En deuxième partie, la Quatrième Symphonie de Mahler a permis d'apprécier la virtuosité et l'excellence de tous les pupitres. Je n'aurai jamais entendu un son de hautbois solo aussi parfaitement juste, moelleux, splendide, que ce que celui offert ce soir-là. La dimension nasillarde de l'instrument devenant entièrement occultée, on se laissait happer par la moindre inflexion du jeu. Il faut également souligner la présence remarquable de la clarinette solo et le jeu absolument irréprochable, ample et chaleureux, de Daishin Kashimoto, premier violon solo dans les deux œuvres présentées. Seul point moins exceptionnel de cette soirée: la soprano Christine Schäfer, qui a chanté  un « Wir genießen die himmlischen Freuden » plutôt fade.

Indice qui confirmait que nous n'avions pas affaire au public montréalais type: le silence de quelques secondes, une fois la dernière note envolée, qu'a maintenu sans effort apparent Simon Rattle. Plutôt que de sauter immédiatement sur ses pieds, le public berlinois a pris le temps de clore la boucle, de laisser l'émotion se déposer, de refermer mentalement la partition, avant d'offrir une ovation méritée d'une quinzaine de minutes aux artistes.

Indice cette fois que nous avions affaire à des musiciens qui travaillent autrement: le plaisir évident qui se transmettait sur les visages tout au long du concert. On sentait une réelle écoute et il n'était pas rare qu'un sourire vienne marquer tel solo ou tel passage particulièrement prenant, un peu comme les jazzmen le font entre eux quand l'un ou l'autre tire une colombe de son chapeau. Plutôt que de faire lever les pupitres vedettes en les pointant du doigt, Simon Rattle s'est déplacé vers chaque musicien visé, pour lui serrer chaleureusement la main et n’a pas hésité à remettre son bouquet au Konzertmeister. Une fois les applaudissements dissipés, plusieurs musiciens ont fait de même avec leurs collègues. Une fierté bien compréhensible quand un travail est si parfaitement accompli.

lundi 21 février 2011

Aus Deutschland züruck


Me voici de retour... Je vous aurais peut-être bien fait signe avant, mais mon ordi n'a pas semblé apprécier de se faire frire le cerveau par un adaptateur et a protesté énergiquement après quelques jours de (sur)tension. Peut-être étais-je due pour apprécier l'expérience totale, sans filtre? Au moins, ma caméra aura, elle, résisté, aux assauts de la grisaille (je suis ravie de retrouver un ciel bleu sans nuage, malgré le froid), ce qui m'aura permis de prendre quelques photos, par exemple, celles-ci, à Bonn, dans le jardin de la Beethovenhaus. (Je ne pouvais quand même pas résister!)

Très peu de temps pour la lecture, à peine deux recueils de nouvelles dont Berlin Tales, qui m'a permis de prolonger l'expérience d'apprivoisement de la ville autrement. (N'empêche, quand on reconnait les quartiers évoqués par les auteurs, cela fait une sacrée différence...) Sinon, j'ai presque terminé The Cello Suites d'Eric Siblin (fort intéressant) et ai poursuivi dans l'avion du retour Le loup des steppes de Hesse.

La musique aura joué un rôle non négligeable dans ce périple, sur disque, sur mp3, en concert, et j'ai pu profiter du piano à queue de mon hôte pour travailler autrement certaines œuvres de mon répertoire. Fascinant comment un nouvel instrument vous permet d'entendre autre chose d'une pièce dont vous croyiez avoir fait le tour! J'ai aussi été choyée de pouvoir jouer, de façon totalement impromptue, quelques lieder du Dichterliebe de Schumann avec un nouveau copain chanteur.  Parce que les voyages, c'est aussi les rencontres. Et puis, il y aura eu le Philharmonique de Berlin, sous Simon Rattle, la perfection faite musique. Je vous en reparle dans mon prochain billet, mais d'ici là, mes clients s'impatientent et je dois rattraper quelques heures de travail perdues.

mardi 15 février 2011

Une nouvelle chasse l'autre

Hélène Ferland réussit avec ce premier recueil de nouvelles un exploit rare : atteindre une cohérence certaine, malgré la multiplicité des points de vue inhérents au genre. En trente récits, tour à tour tendres et sardoniques, délicats et violents, ludiques et grinçants, elle traque l’instant, celui où tout peut basculer, celui qui résume une vie, celui qui fait l’unicité du personnage.

Elle n’hésite pas à aborder des thèmes durs (inceste, maltraitance, vieillesse, rancœur, anorexie, décès d’un enfant…), mais réussit à en extraire l’essence,  en quelques pages ramassées. Le propos devient coup au cœur ou étincelle qui mène à la réflexion, une fois la chute acceptée. Les tabous volent en éclats, comme dans Je t’aime!, une douloureuse nouvelle qui transmet admirablement l’absence d’amour maternel, Éclipse qui traite du mal-être qui conduit au suicide, S’il avait su qui offre un tout autre portrait des gangs de rue ou Dernier jour de mai qui évoque l’euthanasie. L’auteure réussit même à berner le lecteur dans L’échange, que j’ai dû relire à deux reprises, après avoir admis qu’elle m’avait jouée comme une débutante.

La prose d’Hélène Ferland se veut fluide, rythmée, multiplie les clins d’œil aussi bien aux œuvres littéraires (comme dans Voyage au bout de…, bel hommage à Louis-Ferdinand Céline) ou musicales (Accompagnement, délicieusement décapante, ou encore Le temps d’un mouvement, dans laquelle la Cantilena de la Sonate pour flûte de Poulenc devient contrepoint au texte). Les personnages sont forts, les situations ne manquent jamais de chair et continuent de hanter le lecteur, une fois la dernière page refermée. Voilà assurément un recueil de nouvelles qui rend ses lettres de noblesse au genre.



Vous pouvez lire les autres commentaires des collaborateurs de La Recrue et découvrir le numéro courant du Webzine ici...

mercredi 9 février 2011

Im Deutschland

Ne vous inquiétez pas trop si vous ne me lisez pas de façon régulière dans les prochains dix jours, puisque je quitte tout à l'heure pour le pays de Goethe, de Bach, de Schubert, de... Je découvrirai notamment Detmold (et sa réputée faculté de musique), Bielefeld, Bonn (lieu de naissance de Beethoven mais aussi de mort de Schumann - du moins sa banlieue) et, en dernier segment, Berlin. Je ferai des jaloux car, oui, j'entendrai le Philharmonique de Berlin, sous Simon Rattle, dans sa salle, dans Stravinski et Mahler.

Alors, que glisser dans ses valises, côté lectures? Bien sûr, tout d'abord, des livres de poche. (Inutile de s'alourdir trop à l'allée, tout à coup que je souhaiterais rapporter un ou deux trucs...) Et pourquoi pas ne pas céder à la tentation de livres liés de près ou de loin à l'Allemagne. On y trouvera donc Hesse (Le loup des steppes, Knulp et ses poèmes, en version bilingue), Zweig (Le joueur d'échecs), Rilke (Lettres à une musicienne) et Berlin Tales, 17 nouvelles qui, vous l'aurez deviné, mettent la ville (que j'ai très hâte de découvrir) en lumière.

Je ferai au moins un petit coucou (déjà programmé) le 15, jour de Recrue. Auf Wiedersehen!

lundi 7 février 2011

La magie de Mozart

Oui, je sais, je ne suis pas du tout objective quand j'évoque Mozart. Que voulez-vous, impossible d'oublier son premier grand amour, surtout quand cet amour continue d'être entretenu au quotidien. Je me suis donc glissée avec plaisir en salle hier lors du spectacle pour toute la famille La magie de Mozart, présenté par l'OSM.

En tant que collaboratrice au contenu musical et rédactrice du document pédagogique qui a été transmis aux écoles il y a quelques mois, je connaissais évidemment le concept de A à Z. N'empêche, je n'ai pu m'empêcher d'être entièrement happée par cette rencontre entre un Mozart curieux et sympathique (magnifiquement incarné par Eloi Cousineau, qui a notamment offert un époustouflant numéro d'homme-orchestre) et Juliette, cette fillette d'aujourd'hui, qui danse sur du Marie-Mai mais n'est pas opposée à la découverte de nouveau répertoire (Mélanie Delorme, absolument craquante).

Assise au milieu des familles, je guettais les mouvements d'impatience, les chuchotements, le moindre signe visible d'ennui. J'en ai perçu bien peu, et aucun pendant les pièces de Mozart... comme quoi, même la « vieille » musique peut encore séduire. Portée par la musique, l'émotion a même surgi à deux reprises chez moi, lors de l'air de la Reine de la nuit (que certains chanteurs en herbe tentaient de fredonner dans ma section, tout un exploit quand même) interprété par Suzanne Rigden et, lors de la toute dernière pièce, le premier mouvement de la Quarantième Symphonie, alors que Mozart disparait dans les coulisses, expliquant qu'il est « attendu ailleurs », aussi bien par la mort que par les générations futures.

Je ne suis pas seule à avoir beaucoup aimé. On peut lire ici une critique de La Presse. (La photo en est d'ailleurs extrait.)

samedi 5 février 2011

Le fantôme de Chopin

L'éditrice elle-même m'avait convaincue qu'il me fallait lire ce livre, alors que je visitais le marché de la poésie de Paris en 2008. Un livre comme on les faisait jadis, dont il faut défaire les pages avant de pouvoir commencer à le feuilleter. Un livre qui demande à apprivoiser, qui exige une certaine disponibilité d'esprit.

Dans Le fantôme de Chopin, paru aux Éditions Lettres Vives, Thierry Martin-Scherrer aborde le chantre du piano en une série d'aquarelles fugitives, poétiques. S'il y glisse des références biographiques, c'est pour mieux les détourner aussitôt, les questionner, les disséquer, jouer avec leur sens, le déformer à l'occasion. Si on ne connait pas le compositeur, il nous échappera encore. Si on fréquente son univers depuis des années, par contre, certaines des pistes de réflexion proposées méritent de s'y attarder. On s'avèrera surtout fasciné par le style unique, qui relève plus du poème en vers libres que de l'essai.

« Première expérience sonore: une fanfare, qui lui arrache des cris affreux, des cris de sourd. Son affaire: le son qui chuchote, le son qui rend le silence des choses. Le son qui touche aux choses en leurs contours, qui fait le tour de leur présence d'une simple caresse; données à toucher, au bout des phalanges, aux seuls proches. Une quenouille de son tendue entre lui et eux. Dont la dentelle est calculée pour les atteindre strictement. » (p. 20)

jeudi 3 février 2011

La flûte dans tous ses états

Interpellée par la proposition de pouvoir entendre quatre œuvres contemporaines qui faisaient la part belle aux flûtes (dont trois créations), je n'ai pas hésité à accepter l'invitation de l'ECM+ de me glisser dans la chaleureuse salle du Conservatoire mardi soir, presque pleine. Premier constat: le public est en général jeune, souriant et, quelques minutes avant le concert, on percevait même une certaine effervescence dans l'air. Tentez l'expérience avant un concert disons « traditionnel » et nous pourrons nous en reparler.

Au fil de la soirée, le public aura découvert quatre esthétiques foncièrement différentes, que l'on a pris soin de démystifier, le compositeur et auteur Nicolas Gilbert, hôte de la soirée, évoquant certains des défis et des plaisirs d'écrire pour octuor de flûtes ou s'entretenant en toute simplicité avec deux des quatre compositeurs. Avant même qu'une seule note ne soit jouée, on comprend qu'on ne se sentira pas dépassé par l'expérience.

Nous avons pu entendre deux œuvres franchement atmosphériques: Magister Ludi de Gordon Fitzell, étonnant paysage musical pour huit flûtes (l'ensemble de flûtes Alizé) et violoncelle, tour à tour déserté ou agité, qui menait à un certain état méditatif et Bosquet de Christopher Butterfield, une expérience d'immersion sonore complète, véritable concerto pour violoncelle et chœur de 26 flûtes, dispersées tout autour de la salle. Chapeau ici à la violoncelliste Marieve Bock, au jeu sensible et engagé, contrepoint étonnant aux textures transmises par les  flûtes, entre délicats bruissements d'ailes et hypnotiques appels d'oiseaux.  

Elysium de Kati Agocs adoptait quant à elle un registre programmatique, en juxtaposant une trame sonore relatant des naufrages de navires (déjà presque un contrepoint en soi, les voix des divers narrateurs se chevauchant de façon très adroite) à une partition dans laquelle la mer s'entendait parfaitement, le violoncelle y représentant rien de moins que la voix de Dieu, qui finit par laisser la vie sauve au marin. En début de seconde partie, Marie-Hélène Breault a envoûté le public avec Dialogue du silence de Katia Makdissi-Warren, inspiré du tagasim, improvisation arabe dans laquelle le silence joue un rôle essentiel, magnifiant le propos entendu précédemment et préparant la prochaine phrase musicale.

L'énergie communicatrice de la chef d'orchestre Véronique Lacroix et des interprètes a largement contribué à déboulonner le mythe de la musique contemporaine comme étant inaccessible, froide, intellectuelle et réservée à une élite. Ce soir-là, elle parlait directement aux sens, se laissait apprivoiser sans effort, reprenait ses droits de langage universel qui fait fi des barrières pour parler directement à l'âme.

On peut visionner des clips de spectacles précédents de l'ECM+ ici...

mardi 1 février 2011

Contrepoint

Parfois, il y a de ces livres qui relèvent de l'évidence, que, dès la première lecture, on saura qu'on relira, autrement, avec un autre regard, d'autres outils de compréhension. Anna Enquist signe avec Contrepoint l'un de ceux-ci - et peut-être bien son livre le plus ambitieux et le plus achevé à ce jour, la somme d'une vie comme aurait pu l'apprécier Bach. Respectant la structure contrapuntique des Variations Goldberg, elle raconte le devoir de mémoire d'une mère, évidemment pianiste mais aussi psychiatre (comme l'auteure elle-même), qui a perdu sa fille. Brisée par le deuil, elle tente de retrouver des bribes de raison en déliant ses doigts et, à travers les redoutables jeux de textures et de registres proposés par Bach, fait surgir des souvenirs plus ou moins récents de cette enfant tant aimée.

« Le but de la musique est d'imiter la nature, estimait-il. Non, pas les montagnes, les ruisseaux et les arbres, mais la nature humaine. La vie émotionnelle. Les états d'âme » (p. 83)

Bien sûr, cette lecture se veut exigeante puisqu'elle s'établit à plusieurs niveaux: celui du lien entre mère et fille, celui des embûches semées sous les doigts de l'interprète par Bach et celui des quelques pans de vie, pas toujours heureuse, du compositeur. Si l'on ne connait pas les Variations Goldberg (que ce soit à l'aide de la partition ou du disque), on pourra peut-être perdre pied. (On peut néanmoins je pense choisir de la découvrir et de l'apprécier, une variation à la fois, écoutée avant chaque chapitre, qui reprend d'ailleurs en en-tête les premières mesures de chaque variation, un atout pour les musiciens.)

Difficile peut-être pour le non-initié de percevoir toutes les subtilités des textures évoquées, de comprendre comment les passages de doubles-croches peuvent servir d'amorce à un moment plus chargé de l'histoire ou comment les rares passages en mineur des variations ne peuvent qu'affecter le choix du propos, comment Bach a peut-être lui aussi cherché à exorciser un deuil dans cette œuvre devenue mythique sous les doigts de Glenn Gould. Pour les pianistes, la pertinence remarquable des réflexions musicales, parfois assez techniques (les doigts qui s'emmêlent, les déplacements des voix pour obtenir un meilleur contrôle, l'équilibre à atteindre entre les mains, etc.) donnent plutôt le goût de travailler la partition. (J'admets avoir lu quelques-unes des variations à l'instrument pour mieux comprendre le propos de certains chapitres.)

Et si on n'est pas musicien, peut-on quand même apprécier ce roman? Je le pense. Il restera alors le souvenir d'une histoire touchante, troublante parfois. Peu importe alors si le tour de force formel s'en trouve occulté.