dimanche 1 septembre 2013

L'atelier aux méduses: à monter impérativement!

La cinquième édition de Dramaturgies en dialogue s'est terminée sur un véritable feu d'artifice jeudi soir, au Théâtre d'Aujourd'hui, alors qu'une salle bondée a pu découvrir L'atelier aux méduses de Marc-Antoine Cyr, auteur également de Le désert avance et Je voudrais crever. Le texte pose une série de questions essentielles. Comment survit-on à un géant? (« Mon père est dans les objets… Mort ou pas mort, c’est de lui qu’on parle. ») Comment peut-on s'approprier l'héritage de la génération qui nous a précédés (surtout quand on a l'impression que celle-ci a tout fait et tout eu)? L'art doit-il devenir patrimoine national? « Si cette toile appartient à tout le monde, je pourrais dire que c'est ma toile à moi »,  avance d'ailleurs fort justement Melchior, peintre encensé, venu « retoucher » sa toile dans un musée, déclenchant système d'alarme et ire du garde.

L'action se transporte ensuite dans l'atelier de Melchior, rongé par un cancer, qui a décidé de retirer toutes ses toiles des musées (ainsi que leurs reproductions autorisées) et de les brûler, aidée de sa fille, Blanche, négligée pendant toutes ses années, qui espère peut-être ainsi obtenir réparation. « Ce qu'il a mis dans ses toiles, il l'a enlevé aux autres, il ne l'a pas inventé. »  Paraît alors Berthin, souffrant d'un puissant syndrome de l'imposteur (il s'est retrouvé promu de la fonction de correcteur à celle de journaliste venu tenter d'éclaircir le mystère entourant la disparition des toiles). Cette Shéhérazade nouveau genre offrira chaque jour en pâture au maître un nouveau paragraphe d'article à déchiqueter, dans l’espoir d’éviter l'inconcevable. Au milieu de ces joutes oratoires, une ponctuation autre, s’élève la voix de Mathias, un des personnages esquissés par Melchior, jetant un regard autre, presque métaphysique, sur le geste créateur.

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1 commentaire:

Karine:) a dit…

Ca semble ma foi très très fort comme pièce. En effet, j'adorerais voir ça!