Pages

mercredi 2 avril 2014

Gabriela Montero, reine de l'improvisation

Gabriela Montero a découvert le piano avant même de savoir marcher ou parler, une grand-mère prévenante ayant déposé littéralement, comme les fées marraines des contes, un instrument-jouet dans son lit quand elle avait sept mois. Fixant son attention sur la voix de sa mère qui entonne chaque soir l’hymne national vénézuélien ou une mélodie à la radio, elle reproduit rapidement avec succès ce qu’elle entend. À quatre ans, elle entreprend des études formelles avec Lyl Tiempo, se produisant en concert l’année suivante, puis, à huit ans, avec l’Orchestre national des jeunes du Venezuela dans le Concerto en ré majeur de Haydn sous la direction de Jose Antonio Abreu, fondateur du mouvement El Sistema. Elle quittera peu après avec ses parents Caracas pour les États-Unis, puis l’Angleterre.

Ayant toujours improvisé en plus de travailler les partitions des grands compositeurs, elle peine pourtant à trouver sa niche. Pianiste de concert ? Improvisatrice ? Musicienne de jazz ? Déjà, à l’adolescence, ses professeurs déploraient sa propension à l’improvisation. La révélation lui viendra pendant les 3 années que passera à Montréal cette nomade dans l’âme, qui a déménagé 34 fois, dans 8 pays différents. C’est là en effet que, à 31 ans, elle rencontre Martha Argerich qui la prendra sous son aile, mais surtout lui confirmera qu’elle doit refuser les étiquettes que l’on tente de lui apposer et qu’elle peut mener de front ces deux carrières en apparence opposées. 

Elle sera à Montréal le 20 mai comme juge du premier Prix d'improvisation Richard-Lupien et comme pianiste. J'ai eu le grand plaisir de m'entretenir avec elle pendant une vingtaine de minutes et le tout se retrouve en couverture du numéro courant de La Scena Musicale. Vous pouvez lire le reste de mon article ici (version Flash) ou là (version PDF).

2 commentaires: