jeudi 8 mai 2014

Dans les forêts de Sibérie: la pureté de l'ermitage

Photo: Anne-Flore Rochambeau
Certaines choses se vivent mieux seul : la découverte d’un recueil de poésie, l’écoute d’une pièce de musique, la contemplation de la nature. Dans les forêts de Sibérie est l’un de ces objets hybrides, aux confins de la danse, du théâtre corporel et de la méditation, que l’on voudrait garder pour soi. Extrêmement difficile de reprendre pied dans le brouhaha d’une métropole après ces 50 minutes passées assis sur une bûche, dans un local de répétition lumineux, alors que l’on ressent une émotion qui relève aussi bien de l’apaisement que du bouleversement.

Peut-on vivre à la fois en société et en marge de celle-ci? Jusqu’à quel point peut-on –  doit-on – vivre pour les autres? De quoi a-t-on réellement besoin? Autant de questions soulevées dans ce récit publié en 2011, lauréat du Médicis Essai, qui raconte les six mois d’ermitage que Sylvain Tesson a passés dans une cabane au bord du lac Baïkal. « J’ai appris à m’assoir devant une fenêtre. » C’est d’ailleurs dans ce qui en tient lieu, au milieu de 16 cordes de bois, que des extraits du texte sont projetés, auxquels Éric Robidoux réagit en gestes, pas tant illustration du propos que complément. 

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