vendredi 15 août 2014

Saccades recrue du mois d'août

La nouvelle. Un genre pratiqué par nombre d’auteurs anglophones et hispanophones, mais malheureusement trop souvent boudé par les francophones. Alors que plusieurs magazines américains (même de mode!) en intègrent une (souvent signée par des auteurs prestigieux) à chaque numéro, que certains éditeurs sud-américains publient des recueils se classant au sommet des palmarès des ventes, difficile pour les auteurs d’ici de faire leur marque. Et pourtant, la nouvelle n’est-elle pas parfaite pour ce 21e siècle où tout se déroule à vitesse grand V, que les gens ne disposent plus que de quelques minutes de lecture, dans les transports en commun ou avant de sombrer dans le sommeil?

Nous avons souhaité avec ce numéro vous démontrer la vitalité de la forme. Outre la Recrue de ce mois-ci, Saccades de Maude Poissant, qui met en scène onze univers en apparence à des lieues les uns des autres, nous vous proposons non pas un, mais trois recueils en repêchage : Quand j’étais l’Amérique d’Elsa Pépin, Les yeux de la nation de Jean-François Aubé et Les faits divers n’existent pas de Martine Latulippe, premier opus pour adultes de cette prolifique auteure jeunesse.

« La nouvelle est un genre qui m’a permis une grande liberté d’écriture malgré certaines contraintes de brièveté; que ce soit en ce qui a trait aux thématiques, à la narration, à la forme, il me semblait que tout était permis. Mais j’ai dû, à un moment, me questionner sur la cohérence interne du recueil et considérer mes textes épars comme faisant partie d’un tout », nous confie Maude Poissant dans le questionnaire. En effet, en dépit de ce que plusieurs pourraient en penser, un recueil devrait posséder cette petite musique si particulière, unique, que l’on choisisse de lire une seule histoire avant de dormir ou que l’on choisisse de s’évader avec un auteur pendant quelques heures.

Deux autres repêchages complètent ce numéro, renvoyant à des événements historiques. Guano revisite une page méconnue de l’histoire du 19e siècle et nous transporte au Pérou pendant la guerre hispano-sur-américaine. Notre collaboratrice Marion Transetti, à qui je souhaite la plus chaleureuse bienvenue, en parle comme d’une « immersion totale », d’une espèce de « Dolby Surround de la littérature ». Le dernier jour d’Adolf propose quant à lui un voyage dans le temps. Et si un tireur d’élite avait pu éliminer en 1942 Hitler, le cours de l’histoire en aurait-il été modifié?

Autant de livres que vous voudrez peut-être glisser dans votre sac de plage ou garder près de vous lors d’un après-midi paresseux en terrasse. 

Pour lire le numéro courant de La Recrue, c'est ici...

2 commentaires:

Le Papou a dit…

Bonjour Lucie,
Sauf exception (tu notes le singulier) j'ai du mal avec les nouvelles. J'ai écrit un jour qu'elles ressemblaient à un sandwich alors que j'avais envie d'un cassoulet.
Amicalement
Le Papou

Lucie a dit…

L'image est savoureuse (clin d’œil intentionnel). Parfois (pas aujourd'hui, certes), il fait trop chaud pour un cassoulet! ;)