mercredi 24 juin 2009

Portrait de Dorian Gray - Préface

Plongée depuis peu dans le Portrait de Dorian Gray, un classique qui manquait à ma culture et qui joue un rôle non négligeable dans le dernier roman de Sébastien Fritsch... J'avais déjà beaucoup apprécié les aphorismes d'Oscar Wilde et là, j'avoue que j'ai flanché dès la lecture de la préface. Je partage quelques extraits avec vous.

« Un artiste est un créateur de belles choses.

Révéler l’Art en cachant l’artiste, tel est le but de l’Art.

Le critique est celui qui peut traduire dans une autre manière ou avec de nouveaux procédés l’impression que lui laissèrent de belles choses.

L’autobiographie est à la fois la plus haute et la plus basse des formes de la critique.



Un livre n’est point moral ou immoral. Il est bien ou mal écrit. C’est tout.


La vie morale de l’homme forme une part du sujet de l’artiste, mais la moralité de l’art consiste dans l’usage parfait d’un moyen imparfait.

L’artiste ne désire prouver quoi que ce soit. Même les choses vraies peuvent être prouvées.

L’artiste n’a point de sympathies éthiques. Une sympathie morale dans un artiste amène un maniérisme impardonnable du style.

L’artiste n’est jamais pris au dépourvu. Il peut exprimer toute chose.

Pour l’artiste, la pensée et le langage sont les instruments d’un art.

Le vice et la vertu en sont les matériaux. Au point de vue de la forme, le type de tous les arts est la musique. Au point de vue de la sensation, c’est le métier de comédien.

Tout art est à la fois surface et symbole.

Ceux qui cherchent sous la surface le font à leurs risques et périls.

C’est le spectateur, et non la vie, que l’Art reflète réellement.

Les diversités d’opinion sur une œuvre d’art montrent que cette œuvre est nouvelle, complexe et viable.

Alors que les critiques diffèrent, l’artiste est en accord avec lui-même. »

Aucun commentaire: