mercredi 30 décembre 2009

Fin d'année

Ouf, enfin de retour dans mes pénates... Après le blitz des rencontres familiales, quelques jours passés en compagnie de mon amie américaine et de sa petite famille, venus passer quelques jours au chaud (pluie et brume) puis au froid (polaire). L'expérience totale, quoi!

Les fins d'années semblent propices aux bilans... Aucune intention de partager un palmarès numéroté, indiquant un ordre de préférence de lectures. Plutôt, de laisser remonter à la surface, les lectures 2009 qui comptent, dont j'ai reparlé de vive voix à des amis, qui définiront d'une certaine façon ces derniers mois.

J'ai commencé l'année de façon très forte avec Seul le silence de R.J. Ellory, un polar particulièrement bien ficelé, superbement ouvragé et qui s'avère tellement plus qu'une intrigue classique. M'attend dans ma PAL, cadeau de la mère Noël, Vendetta, l'autre opus traduit de l'auteur. À suivre...

Dans le registre dépaysement, Yasmina Khadra et Ce que le jour doit à la nuit. Une fresque admirablement construite, une façon de manipuler le langage qui continue de me séduire, un moment de lecture mémorable.

Côté littérature française, je ne peux pas ignorer D'autres vies que la mienne d'Emmanuel Carrère, un texte fort, porteur de questionnements et d'espoir, parfaitement achevé. J'ai partagé mon exemplaire à quelques reprises déjà et continuerai certainement de le faire circuler.

Côté québécois, grand coup de cœur pour L'énigme du retour de Dany Laferrière (pour une fois, on a l'impression que les prix sont mérités), Un cœur rouge dans la glace de Robert Lalonde (que j'ai offert depuis en cadeau), pour la poésie du texte et l'amour si particulier que porte l'auteur à la littérature, à ses classiques et à la traduction, mais aussi Le travail de l'huître de Jean Barbe, un conte magique pour grands enfants.

En terminant, un grand classique, découvert grâce à un cadeau d'un ami, À l'est d'Eden de Steinbeck, certainement le prototype du grand roman américain. J'ai encore un souvenir très vif de ces heures passées à lire cet imposant opus, dans les métros de Paris, dans l'avion, à Montréal... Un vrai classique.

vendredi 25 décembre 2009

Un joyeux Noël...

En partage, deux versions de l'une de mes chansons de Noël préférées...

Celle d'Ella Fitzgerald d'abord, plus up swing...




Puis celle de Judy Garland, tirée du film Meet me in St. Louis quie, comme par hasard, m'attendait sous le sapin.... (Je suis offert de moi-même à moi-même deux coffrets de comédies musicales des belles années MGM puis on les a emballés à ma place.)



Joyeux Noël à tous!

mardi 22 décembre 2009

Le motif dans le tapis

Cherche-t-on trop à décortiquer le propos d'un auteur, quitte à le dénaturer? La question ne date pas d'hier et Henry James en traite admirablement dans sa longue nouvelle Le motif dans le tapis. Un critique rédige un commentaire de lecture et espère « impressionner » l'auteur quand il le rencontre à un souper. Bien sûr, l'auteur lui rit presque au nez, lui expliquant qu'il n'a rien compris de ce qu'il a souhaité inscrire au cœur même de toutes ses œuvres jusque là. Piqué au vif, le critique (et narrateur) tente de percer le secret, de trouver ce fameux « motif dans le tapis ». (En anglais, le titre original est « The Figure in the Carpet », ce qui peut aussi bien faire référence au motif, à un chiffre qu'à un visage, ce qui est d'autant plus séduisant comme terme fourre-tout.) Il met sur le cas un ami qui connaît intimement l'œuvre de l'auteur. Celui-ci s'y jette avec une fougue telle qu'il finit par décortiquer les rouages et partage ses trouvailles avec l'auteur. Il meurt peu après et amène avec lui son secret dans la tombe. Frustration intense du narrateur, qui ne sait toujours pas - tout comme nous - quel est le fameux motif.

Le livre m'avait été recommandé par une jeune auteure qui avait particulièrement apprécié la façon dont James nous menait en bateau et la réflexion sur le geste d'écriture. Lecture en effet assez troublante, surtout quand on joue des deux côtés de la clôture et qu'on commente et écrit à la fois. Je suis toujours fascinée par ce que les lecteurs ont perçu de mes textes et qui m'avait échappé. En même temps, je souris dans ma barbe quand je sais que seulement un ou deux lecteurs saisiront telle allusion, qui n'est significative que si on connaît l'événement qui l'a motivée. À méditer...

samedi 19 décembre 2009

Un seul mensonge

Ou mes vérités ont toutes l'air de mensonges ou personne n'a osé... Pour ceux qui s'interrogeraient...

1- Yo-Yo Ma m'a déjà embrassée.
Eh oui... Je l'ai interviewé au téléphone et, quelques années plus tard, je lui ai fait signer ma copie du magazine alors que j'étais, comme lui, à l'arrière-scène de la Salle Wilfrid-Pelletier, lors du concert-bénéfice de l'OSM dont il était la vedette (et dont j'étais la voix hors-champ). Un homme fascinant, qui écoute vraiment, et dont les yeux brillaient comme ceux d'un enfant avant de monter sur scène. Inspirant.

2- J'ai eu un Stradivarius dans ma voiture.
Quelques semaines plus tard, j'ai réalisé la folie de l'expédition, mon assurance-responsabilité se limitant bien évidemment à un million de dollars. L'instrument était sur les genoux du violoniste, James Ehnes, entre une entrevue et une séance photo.

3- J'ai joué de la trompette pendant deux ans.
Eh non... du violoncelle par contre.

4- J'ai eu très chaud à un examen de baccalauréat car je ne savais pas ma sonate de Mozart par cœur jusqu'à la fin et attendais désespérément que l'un des juges ait pitié de moi.
Malheureusement, tout à fait vrai. Mon professeur, voyant sans doute la sueur commencer à perler sur mon front, a eu pitié de moi et a arrêté la torture avant que ça ne devienne catastrophique, une page avant la fin.

5- J'ai joué à la Place des Arts.
Oui, je sais, ça parait improbable. Je n'ai pas dit où, remarquez. Tout simplement dans le Piano nobile. Bon, je sais, c'est moins prestigieux, mais, bon...

6- Au primaire, je jouais déjà à interviewer des célébrités avec un de mes voisins.
Tout à fait. Nous faisions particulièrement des fausses entrevues de Claude Dubois, le voisin imitant Claude Dubois et chantant ses chansons à tue-tête entre deux réponses « songées ». Malheureusement ou heureusement, les bandes ont été détruites. Par contre, quand, des années après, j'ai effectivement interviewé Claude Dubois, j'étais assez déstabilisée, comme vous pouvez l'imaginer. Je me suis ressaisie rapidement et lui ai même admis l'histoire avant de raccrocher. Il a trouvé ça charmant.

7- Ivo Pogorelich m'a fait un clin d'œil en signant un autographe et j'ai pensé m'évanouir.
Tout à fait vrai. J'étais bien jeune, c'était lors du Concours international de Montréal et, hasard ou non, quelques semaines après, je décidais que, oui, je serais musicienne. Soupirs...

mercredi 16 décembre 2009

Détecteur de mensonges

C'est aujourd'hui mon anniversaire (ben oui, comme Beethoven, Kodaly et Jane Austen) et, tiens, pourquoi ne pas céder à l'attrait de ce tague virtuel qui court depuis quelques semaines (mois?) sur les blogues. Je dépose donc ici sept confidences (toutes liées à la musique) dont une est un mensonge. Vous pensez savoir laquelle? N'hésitez pas à vous dévoiler! En échange, je ne tague personne (appréciez ma générosité!)

1- Yo-Yo Ma m'a déjà embrassée.

2- J'ai eu un Stradivarius dans ma voiture.

3- J'ai joué de la trompette pendant deux ans.

4- J'ai eu très chaud à un examen de baccalauréat car je ne savais pas ma sonate de Mozart par cœur jusqu'à la fin et attendais désespérément que l'un des juges ait pitié de moi.

5- J'ai joué à la Place des Arts.

6- Au primaire, je jouais déjà à interviewer des célébrités avec un de mes voisins.

7- Ivo Pogorelich m'a fait un clin d'oeil en signant un autographe et j'ai pensé m'évanouir.

mardi 15 décembre 2009

La femme fragment

Nous sommes tous la somme de nos expériences mais aussi de celles de nos parents; voilà du moins la thèse que Danielle Dumais défend dans La femme fragment, un premier roman qui se révèle par bribes, au gré du regard posé par le lecteur dans cet intrigant kaléidoscope. Au fil des chapitres, Caroline nous est dévoilée : son amour des contes, ses souvenirs d’enfance atypique auprès d’un père qui a fui la société mais est prêt à tout offrir à sa fille, ses rêves, ses tiraillements amoureux. Par pans, grâce à un astucieux système de narration croisée qui permet de multiplier les points de vue et de maintenir l’intérêt du lecteur, on réalise qu’elle-même ne s’est pas encore entièrement apprivoisée, qu’elle a besoin de baliser son parcours, en souhaitant connaître l’histoire de cette mère qui l’a abandonnée jadis, en apprivoisant le vocabulaire amoureux au fil des relations, en apprenant à mieux connaître ce qui la définit.

Si j’ai été assez séduite par cette quête existentielle qui nous rejoint tous, j’admets avoir été par moments lassée par le style de l’auteure qui, en un même paragraphe, juxtapose parfois une image poétique magnifique et une autre plus maladroite, nous forçant à un curieux pas de deux entre enchantement et agacement. Si j’ai apprécié la multiplicité des narrateurs, qui permet d’établir un portrait le plus saisissant possible du personnage principal, j’aurais souhaité que, par moments, l’auteure brise ce moule et privilégie un rythme plus soutenu. Cela aurait évité certains passages qui donnaient parfois l’impression de tourner en rond – ou de réexaminer encore une fois un même fragment – et aider au souffle général du roman.

Curieusement, ces réserves n’ont que légèrement tempéré mon plaisir de lecture et j’ai plongé sans hésiter dans cette histoire de filiation à assumer et de violence plus ou moins transcendée. Les personnages atypiques continuent de m’habiter et, malgré une fin un peu à l’eau de rose, je me demande bien quelle vie ils mènent aujourd’hui. Peut-être bien parce que, comme Caroline, j’aime bien me faire raconter des histoires.

Les autres commentaires des collaborateurs de La Recrue sont ici...

dimanche 13 décembre 2009

Toucher l'âme

Hier après-midi, je découvrais de nouveaux lieux, de nouveaux auditeurs. En tant qu'accompagnatrice d'un collègue saxophoniste, nous étions invités à donner un concert d'une heure dans une résidence de personnes âgées. Pas de chansons de Noël sirupeuses (à part deux « rappels », histoire de faire chanter tout le monde), pas d'easy listening, du vrai répertoire. Bach, Handel (des arrangements pour saxophone de sonates pour flûte, ce qui implique que je ne jouais pas dans la tonalité originale), Paule Maurice (des extraits - faute de temps - de ses superbes Tableaux de Provence), Mozart (un arrangement d'une pièce pour piano!) et Scaramouche de Milhaud, une pièce qui déménage pas mal, tant au saxo qu'au piano, mais vraiment contagieuse.

Plusieurs cas lourds dans la salle, entourés des bons soins de parents et de bénévoles attentionnés , un piano accordé mais clinquant avec une pédale qui aurait exigé que je porte des échasses, un lieu un peu surchauffé: nous étions plutôt loin de conditions idéales de concert. Pourtant... Deux mouvements de Handel à peine et la salle était entièrement subjuguée. (Après le concert, la responsable du centre nous expliquera qu'elle avait rarement senti ses patients aussi calmes et attentifs.) Oui, ils ont applaudi entre les mouvements. Aucune importance. Oui, certains ont dû être déplacés en cours de concert (notamment cette dame qui, après le dit Handel, trouvait, avec raison, que le son du saxophone était drôlement puissant). Quand Pierre a présenté Mozart et a demandé au groupe assemblé (une soixantaine de personnes peut-être) si tout le monde connaissait Mozart et qu'une dame a osé répondre, à voix haute: « Moi, je ne le connais pas! », j'ai été troublée. Je me suis dit que, dans quelques secondes, elle allait enfin faire connaissance avec lui et une douce chaleur m'a aussitôt envahie. Je me suis sentie privilégiée de pouvoir lui offrir, comme ça, un cadeau de Noël un peu hâtif.

Certains ne se sont pas gênés pour commenter entre les pièces, manifester leur joie, exploser que « C'était donc beau cette pièce-là! ». Il y avait là une atmosphère bon enfant qui justifiait sans contredit les heures de répétition, les jurons étouffés quand la ligne « de la mort » nous échappe encore (mais elle a été vaincue au concert, c'est l'essentiel!), le salaire symbolique. Après le concert, plusieurs sont restés pour nous parler, dont une pimpante dame de bientôt 106 ans, peut-être bien la plus en forme de tous ceux présents. Cette autre, dont le père était semble-t-il musicien, nous a expliqué que nous avions touché son âme, plus, qu'après le concert, elle était « toute âme ». Je suis partie, le cœur léger, me disant que, parfois (souvent), je fais un métier tellement gratifiant.

En complément, le grand Londeix dans le premier mouvement du Scaramouche, initialement composé pour deux pianos.

vendredi 11 décembre 2009

Impromptu

(En réponse à la question : Qu'est-ce que la Poésie ? )

Chasser tout souvenir et fixer sa pensée,
Sur un bel axe d'or la tenir balancée,
Incertaine, inquiète, immobile pourtant,
Peut-être éterniser le rêve d'un instant ;
Aimer le vrai, le beau, chercher leur harmonie ;
Écouter dans son cœur l'écho de son génie ;
Chanter, rire, pleurer, seul, sans but, au hasard ;
D'un sourire, d'un mot, d'un soupir, d'un regard
Faire un travail exquis, plein de crainte et de charme
Faire une perle d'une larme :
Du poète ici-bas voilà la passion,
Voilà son bien, sa vie et son ambition.

Parce que c'est son anniversaire aujourd'hui, ces mots de Musset.

mercredi 9 décembre 2009

Parce que Mlle Funkel existe...


Un ami m'avait recommandé la lecture d'un charmant petit livre de Süskind, illustré par Sempé, L'histoire de Monsieur Sommer. Il m'avait surtout dit qu'il fallait absolument que je lise le passage dans lequel l'auteur décrit la prof de piano du narrateur. Suffisamment intriguée, je n'ai donc pas résisté quand je l'ai croisé - par hasard... - à la FNAC lors de mon séjour parisien.

L'histoire est charmante et troublante à la fois. M. Sommer est un vieil homme qui, par claustrophobie, marche sans arrêt et ne se pose nulle part. Il croise épisodiquement le jeune narrateur, la présence vaguement intempestive de l'hurluberlu du village l'empêchant même de tenter le grand plongeon lors d'un après-midi de désespoir... après une leçon de piano trop mémorable.

Süskind écrit le tout dans un registre assez troublant. Au début, on rit (vaguement jaune, mais quand même) en lisant les descriptions de cette Mlle Funkel, professeur complètement d'un autre âge, qui tempête, insulte, terrorise. Elle éternue sur le piano, justement sur le fautif fa dièse oublié deux fois de suite dans la petite valse de Diabelli jouée à quatre mains par maître et élève. Évidemment, plus le morceau avance et plus le jeune pianiste a des sueurs froides, parce que, n'est-ce pas, c'est quand même un peu dégoûtant de... vous voyez. Bien sûr, il rate de nouveau la note, incapable de s'y coller (littéralement).

Et puis, l'amusement fait place à un certain malaise ou même à un malaise certain. Parce que, malheureusement, j'ai entendu des tas d'histoires semblables à celle-ci... racontées la plupart du temps avec bien peu d'humour mais plutôt une douleur profonde. Cet ami a ainsi étudié avec une professeur complètement troublée psychologiquement qui l'hébergeait de temps en temps et exigeait de lui un rapport détaillé de ses moindres sorties, projetant sur lui un amour maternel des plus malsains. Quelques années après, elle n'a pas hésité à dresser le jury contre lui, histoire de se venger d'un « affront ». J'ai un autre ami qui, après avoir gagné des concours pendant des années, a claqué le couvercle du piano pendant 25 ans, traumatisé par l'ego trip que son professeur lui avait fait subir au quotidien. Il en a même parlé en thérapie pendant deux ou trois ans, avant de pouvoir tourner la page et retrouver - de façon purement amateure - un instrument qui le définissait pourtant en partie. C'est sans parler de cet autre qui, à 16 ans, a vécu sa première expérience sexuelle avec un professeur au charisme si redoutable que, parfois (souvent) on s'est demandé si sa classe n'était pas plutôt une secte.

Bien sûr, aucune de ces victimes ne serait prête à témoigner publiquement et les professeurs fautifs peuvent donc continuer en toute impunité à détruire les psychés de certains élèves, vraisemblablement parce que le lien professeur d'instrument / élève est l'un des plus intimes qui soit. On se sent rarement plus à fragile que lorsqu'on joue devant quelqu'un. (Pour ceux qui ne jouent pas d'un instrument, imaginez-vous une seconde nu sur une scène à déclamer un poème que vous venez d'écrire...) Quand le lien entre les deux membres de l'équation en est d'accueil, d'écoute véritable, de communion, cela peut donner lieu à certains moments parmi les plus puissants dans une vie créatrice, autant pour l'élève (qui a l'impression d'être réellement entendu, compris, accepté) que pour le professeur (qui découvre parfois au creux d'une interprétation particulièrement réussie matière à réflexion, à émotion). Mais, pour ça, il faut être disposé à tout entendre...

lundi 7 décembre 2009

Finzi

J'ai amorcé une curieuse partie de ping-pong musical avec un ami il y a quelques mois de cela. En effet, au gré de nos échanges courriels, nous partageons nos coups de cœur et découvertes musicales. Inutile de vous préciser qu'il est assez rare que nous proposions une nième version de la Cinquième de Beethoven (une chose est certaine, la suggestion ne viendra pas de moi).

Cela force à écouter d'une autre façon, ce qui me convient tout à fait. Récemment, je lui proposais le disque de Guibadilina que vous pouvez écouter en cliquant sur l'onglet « Ces jours-ci, j'écoute ». (Je vous recommande tout spécialement la dernière plage du disque, Introitus.) Hier, il m'a proposé un mouvement qui s'est avéré un coup de coeur immédiat, le deuxième mouvement du Concerto pour clarinette de Gerald Finzi.


Je me suis alors mise à l'écoute de d'autres oeuvres de Finzi (dire que j'avais un sampler de l'éditeur Boosey & Hawkes qui traînait sur mes étagères depuis 2001 sans que je l'aie jamais écouté, mea culpa!) et ai glissé vers Come away, come away death! du cycle Let Us Garlands Bring, un cycle de cinq chants sur des textes de Shakespeare. La mélodie a hanté toute ma journée, placée qu'on le veuille ou non sous le sceau du 20e annivesaire de la tuerie de Polytechnique.

samedi 5 décembre 2009

Chez les autres...

Il y a de ces jours où je repère plein de trucs intéressants chez les autres... Alors, tiens, pourquoi pas, je partage!

Lu chez Le délivré, le blogue de l'inspirée Librairie Monet, les top 5 des libraires. Mercredi et jeudi, nous avons respectivement eu droit aux coups de cœur BD et jeunesse, hier, romans et essais. Je suis obligée d'admettre que j'ai lu bien peu de titres dans ces listes, qu'aucun ne se retrouve dans ma PAL mais que quelques-uns me font de l'oeil après avoir consulté les listes. Et vous, ça vous inspire?

J'ai été assez estomaquée par ma lecture de l'article de Vincent Marissal, Une bibliothèque, non merci!, paru dans La Presse d'aujourd'hui. J'admets volontiers que j'ai tout raté de cette incroyable chicane de village qui semble même avoir transformé des amis en fervents ennemis. Mais quand même! En résumé: la ville de Baie-des-Sables s'est vu proposer une toute nouvelle bibliothèque, presque entièrement payée par le gouvernement, mais la population s'est rebiffée. Après un référendum, des menaces à peine voilées aux conseillers municipaux en accord avec le projet, le tout a fini par tomber à l'eau... Sidérant!

Dans la même édition du journal, j'ai été très troublée par la chronique de Marie-Claude Lortie, Tous victimes de l'attentat du 6-12. Parce que c'est encore très frais dans ma mémoire, 20 ans plus tard et aussi parce que c'est toujours aussi étrangement perçu pour une jeune femme de choisir d'étudier dans un domaine traditionnellement masculin. (Ma nièce aînée, née quelques années à peine avant l'attentat, termine son baccalauréat en génie ces jours-ci et, oui, elle fait encore partie de la minorité très visible.) Devrait-on ressusciter le féminisme pur et dur? À lire ici...

jeudi 3 décembre 2009

Suggestion cadeaux

Difficile de croire en contemplant le lac qui s'accumule dans mon jardin que nous sommes en décembre. Heureusement que nous avons eu droit au clin d'oeil de la neige en début de semaine, histoire d'ajouter un peu de pétillant au quotidien.

Pour vous éviter de vous retrouver dans la cohue des magasins les derniers jours avant Noël, pourquoi ne pas profiter d'Internet et commander vos cadeaux littéraires ou musicaux en ligne. Une suggestion ou deux?

Alfred Brendel plays and introduces Schubert. Medici Arts. 5 DVD.

L’immense Alfred Brendel a pris officiellement sa retraite il y a bientôt un an mais il continue à inspirer pianistes et mélomanes au disque ou, comme ici, sur DVD. Grâce à Medici Arts, qui reprend 13 films tournés pour la télévision dans la seconde moitié des années 1970, nous retrouvons Brendel qui non seulement nous interprète les grandes œuvres de Schubert, compositeur qu’il a toujours admirablement défendu – dont sa Fantaisie « Wanderer » et la grande sonate en si bémol D. 960 – mais les présente, révélant aussi bien des pans de la vie de Schubert que sa relation toute personnelle avec le compositeur. Pour l’amateur de grand piano.

Pictures Reframed. Leif Ove Andsnes & Robin Rhode

Pour ma part, je craquerais bien pour le coffret livre/CD/DVD de l'étonnant projet du pianiste Leif Ove Andsnes qui a décidé de revisiter les Tableaux d'une exposition de Moussorgski en s'associant à un complice: l'artiste visuel Robin Rhode. On pensait avoir fait le tour de cette oeuvre mais il semble bien qu'elle n'ait pas encore dit son dernier mot. Pour vous en convaincre, je vous invite à visionner le clip de présentation du projet. Malheureusement, la chose ne semble être disponible pour l'instant qu'aux États-Unis et en Europe. Patience, patience...